jeudi 31 juillet 2014

Quand le mauvais sort s'acharne sur nous

Voilà déjà quelques jours que j'ai envie d'écrire ce billet, mais je cherche les bons mots pour bien exprimer ce que je ressens, mais aussi pour bien vous expliquer ce qui m'arrive sans vous perdre dans la longueur de mes explications.
Depuis 2-3 semaines déjà, les mauvais nouvelles arrivent comme des mouches.  En fait c'est surtout 2 grosses mésaventures que j'ai du régler en même temps qui m'ont complètement épuisé psychologiquement

Le 26 juin : la bonne nouvelle

Tout commence le 26 juin, alors que mon signe habituelle annonçant mes règles (mal de seins) avait changé.  J'avais toujours mal aux seins, mais pas le même, pas celui avant mes règles, mais bien celui qui annonce que je suis enceinte.  Je fais donc un test et voilà, après 1 an 1/2 d'essai je suis enfin enceinte.  Enfin mon tour!
Bien sûr, je ne me suis pas faites de faux espoir. J'avais quand même vécu en 4 ans 3 fausses-couches dont pour la plupart des oeufs clairs.

Avant de continuer, sachez que mon copain et moi avions entamés des procédures en clinique de fertilité.  Nous avions passé tous les tests et il ne restait qu'à voir le docteur pour parler des possibilités qui s'offraient à nous.  Et là, tout naturellement, j'étais enceinte.

Donc, après le test, je me suis empressée d’appeler à la clinique afin d'avoir un rendez-vous pour une écho.
J'ai aussi pris mon rendez-vous chez le médecin pour mon suivis de grossesse et au centre du diabète afin d'avoir ma prescription d'insuline au plus vite.  Heureusement pour moi, j'avais déjà la prescription pour l'insuline de nuit (la plus importante dans mon cas)


8  et 17 juillet : échographies

Enfin l'échographie.  Mon attente était à 50/50.  Je ne voulais pas me faire du mal en espérant trop que cette fois allait être la bonne.  J'étais tellement nerveuse, j'avais juste envie que tout soit fini au plus vite et d'avoir la réponse.
J'étais supposée être à 7 semaines, mais l'écho nous à plutôt révélé que j'étais à 6 semaines.  Chose fort probable puisque je n'ovule pas à 14 jours.  Il y avait un embryon.  Wow, pas un oeuf clair, mais bien un embryon pas plus gros qu'un pépin de pommes.  On ne voyait pas vraiment le coeur, puisqu'on était qu'à 6 semaines.  On ne pouvait pas me rassurer que tout était beau, mais au moins,il y avait un embryon!  Je devais donc retourner l'autre semaine, pour un autre écho.

Après une autre semaine de stress intense et surtout un début d'espoir, je me suis rendue à ma deuxième échographie.  À en lire le titre de mon billet, vous devez vous douter du résultats.  L'embryon n'avait presque pas grossit et on n'arrivait pas à voir le coeur.  Il y avait peu d'espoir que l'embryon était encore vivant, mais pour être sur, on me demande de revenir l'autre semaine, pour une troisième échographie.

21 juillet : le tarla

Entre ici en scène, ma deuxième mésaventure.  Alors que je travaillais tout bonnement dans ma super section des liquidations, on m'appelle à l'intercom.  Un livreur venait d'accrocher ma voiture.  Bon je pouvais pas croire que c'était moi puisque j'étais pas stationnée sur le bord.  J'approche du stationnement des employés et je vois cacher derrière le gros camion (et sa remorque) mon auto avec son pare-choc avant à moitié par-terre.  Comment ce tarla là avait bien pu faire ça?  Tout d'abord, il n'avait pas d'affaire à passer par le stationnement des employés et ensuite,comment avait- il  fait comment pour l'accrocher autant.  J'avais à la fois le goût de crier et de pleurer.  Donc, on remplie le constat à l'amiable.  Je suis hyper gentille, alors que en dedans je bouille de rage.  Ensuite appelle mon chum, mes assurances et je demande à finir plus tôt afin qu'on me prête un auto pour que je puisse travailler le lendemain.

J'ai appelé mes assurances vers 12h et il m'envoyait une remorqueuse par le biais du garage.  À 16h on m'avait toujours pas remorquer.  Bon ici, heureusement mon chum avait déjà fini de travailler, on pouvait attendre l'appelle du garage de chez moi.  À 18h15 (alors que le garage ferme a 17h30) on me confirme enfin que je vais avoir un auto (de chez Enterprise) pour travailler le lendemain.
Maudite journée de fou

24-25 juillet  : résultat final et curetage

Ici, pas grand chose à dire.  3ième échographie et on apprend que l'embryon n'est vraiment plus vivant.  Je dois prendre rendez-vous à l’hôpital pour un curetage.  Mon rendez-vous est à 11h, je dois être à jeun.  On se rappelle ici, que je suis sur l'insuline la nuit (et le jour, j'avais vu mon endocrinologue entre-temps).  Bon je prend pas de chance, je prendrais pas mon insuline et je vais prendre une collation le soir avant de me coucher.

Finalement, le jour du curetage, je rencontre le médecin que vers 13h environ.  On m'offre plusieurs choix. Attendre encore et avoir mon curetage plus tard dans l'après-midi ou en soirée (avec un soluté de sucre pour attendre) ou encore une médication intra-vaginale qui va aider mon corps à expulser le tout.  J'avais ici un problème, car le lendemain j'allais voir un show dont j'avais payé les billets presque 200$ et que j'attendais depuis presque 1 an. On ne pouvait pas me garantir que le lendemain, je pourrais aller assister au spectacle, alors le médecin m'a proposer une 3ième solution.  je pouvais m'insérer moi-même la médication le dimanche matin (et une 2ième dose le lundi).  On se doute bien que j'ai choisis le troisième choix.

Avec le troisième choix, venait aussi un arrêt de travail d'une semaine.  Quoi! Une semaine vous dites!  J'ai pas de journée maladie, alors cette semaine là allait être à mes frais.  Comme j'ai dans l'espoir que mon auto va être réparé, je suis capable d'encaisser la perte d'une semaine de paie.

Attente et recherche

Donc, je prend la médication et je reste dans l'attente que mon corps expulse le tout et qu'enfin tout soit fini.
Le lundi, je reçois un appel de mes assurances et apprend que mon auto est considéré perte totale.  Vu l'année de mon auto (1997), je devais m'en attendre un peu.  Mais là, ça voulait dire qu'en plus d'avoir des contractions et des saignements n'importe quand, je devais aussi magasiner une nouvelle auto.  J'avais l'intention de m'en procurer une nouvelle dans 1an, car mon prêt étudiant fini d'être payé en  novembre 2014 et je pouvais me mettre de l'argent de côté.

J'en suis donc là.  On est jeudi, j'ai eu des saignements et des contractions hier, alors que je devais aller signer des papiers, vider ma veille bagnole et aller voir pour des autos (ce que j'ai fait malgré la douleur).  Je dois vivre 2 deuils en même temps, être dans l'attente de deux choses en même temps, car toujours pas de nouvelles voitures et toujours pas d'expulsion.

Je suis fatiguée de tout ça, complètement  vidés et ce même si j'ai pas travaillé de la semaine.  Juste envie de me mettre en boule et pleurer toutes les larmes de mon corps.  J'ai hâte que tout soit fini, de passer à autre chose.  Mais en même, je suis étonnée de quand même aller bien.  Oui, j'en veut à l'univers tout entier, mais je pourrais être plus à terre que ça.  Je sais que je suis forte, mais je pensais pas à ce point.  Il est normal de pleurer quand même, d'être totalement épuisée.  je vais passer à travers.

Je vais avoir une nouvelle voiture, on va me faire faire de nouvelles prise de sang pour comprendre mes fausses-couches.  Un peu de bonheur va bien finir par croiser ma route.  Je vais garder le sourire malgré tout, parce que je suis incapable de me montrer triste devant les autres (sauf mon chum).


Désolé pour ce très long billet.  J'avais beaucoup à raconter et j'avais envie de partager avec vous mes mésaventures.
Merci de me lire

Gaby



5 commentaires:

  1. Je te fais un gros câlin. Prends les choses une à la fois. Et regarde ton Minou en te disant qu'au moins tu l'as, lui.

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  2. Je crois que j'aurais aimé mieux ne pas tomber enceinte du tout que de faire une autre fausse couche. Une chance on avaig attendu le dire à tout le monde et surtout à Minou.

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  3. Je comprends, mais en même temps, ça te confirme que ça peut marcher. Peut-être qu'il ne manque pas grand chose et que vous n'aurez pas besoin d'un traitement trop lourd.

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  4. Je suis de tout coeur avec toi, Gaby. De tout coeur...

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  5. @Gen : Dans 6-8 semaines je dois passer des prises de sang pour mieux comprendre mes fausses-couches. Je dois prendre rendez-vous chez Fertilys dès la réception des résultats. Je suis heureuse dans cette malchance d'être déjà suivis chez Fertilys. Ça me met plus en confiance pour la suite et surtout je sais que ça ne va pas encore prendre 1 1/2 :)
    Le médecin est confiant que je devrais en avoir un autre

    @Pat : Merci Pat. Tous vos mots mots me donne la force de continuer.

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